Quand on est est Passionné, on se concentre sur sa Passion, et dans mon cas, ma Passion est également mon travail.
Je ne mets pas souvent mon site web à jour, c’est vrai, car je me focalise sur cette tâche qui me prend quasiment tout mon temps : La Musique. Et qui dit “Musique”, dit “Composition“. Et, dans un souci de qualité constante (Et aussi parce que personne d’autre que moi n’est mieux placé pour savoir de quoi j’ai besoin), je me suis préoccupé plus précisément du “Mastering” cette année écoulée. J’ai toutefois beaucoup créé de nouveaux titres, mais, la vie que je mène me pousse sans cesse à revoir mon Travail, de manière à le peaufiner et à l’améliorer constamment.
Donc, la “Promotion”, ça me passe un peu au-dessus de la tête. Mon site web est important, bien-sûr, mais mis à part les plateformes sur lesquelles je peux mettre mes titres en ligne, rien n’est plus important à mes yeux que de bosser dans ce que je sais faire de mieux : La Musique, sa conception, sa mise en oeuvre, donc, ce que j’appelle mon “Héritage Sonore“.
Donc, en janvier 2023, il y a donc des mois en arrière, sortait sur Bandcamp, “Don’t Kill The Beast“, sorte de témoignage à la complexité glitchée de ce que “La Bête” peut représenter dans l’imaginaire des gens qui m’écoutent. “La Bête”, est un facteur qui revient souvent dans mon travail, celle de “Leviathan” par exemple, terrassée par le courroux de Dieu. Et, chacun de nous, est une Bête en sommeil.
Sauf que la Bête là, c’est moi. “Ne Tuez Pas La Bête”. Pourquoi ? Déjà parce que je ne vois aucun intérêt à cet qu’elle disparaisse ! Ensuite parce que c’est une très mauvaise idée de la part de celle ou celui chez qui elle pourrait germer.
Donc, je (Me) représente (Sous) ce titre. Et ma foi, quel titre… Des mois à être élaboré, il est d’une architecture difficile, pleine de pièges (Du point de vue de la Composition pure), et ses diverses versions en font un des EP les plus efficaces que j’ai pu créés.
Sa Version Originale est pleine de mélodies qui s’enchevêtrent, de longues notes aux réverbérations diffuses, des mécaniques métalliques syncopées, et un kick (Une grosse caisse), qui revient, pour nous rappeler que nous sommes toujours en présence d’un titre qui “Tape”.
Le “Don’t Even Try Remix” (“N’essayez Même Pas”), plus mécanique, basé sur la rythmique, sera encore plus rentre dedans, transformant le titre en quelque chose de moins poétique, et dont les mélodies seront simplifiées à cette sonorité ancienne, comme on peut l’entendre sur mes vielles, cassettes audio (Le souffle qui accompagne la mélodie du début est en effet issu d’une fin de bande d’une de mes cassettes – Je m’enregistre depuis que j’ai 5 ans).
“Animal Tenderness” est quant à lui, la “Tendresse De L’Animal”, une version épurée de toute rythmique, et dont les mélodies ressortent comme un écho aux précédentes versions. Un titre particulièrement reposant.
Viens ensuite une “Long Ambient Version“, un sorte de porte vers un temps lointain, et dont les mélodies seront jouées sur les sonorités métalliques du Mbirra, un instrument d’origine Africaine. Un sommeil tout en protection. Je ne dors, que d’un oeil.
“Beyond The Pain Remix“ (“Au-delà De La Douleur”), la version légère de l’EP, plus carrée, et dont la conception donnera la version suivante : “What Doesn’t Kill You Makes You Stronger” (“Ce Qui Ne Vous Tue Pas Vous Rend Plus Fort”). Là encore, une première partie mélodique, dans laquelle la perception rythmique ne passe que par le jeu des différentes notes synthétiques et des basses, puis un passage au xylophone, progressant peu à peu vers, enfin, quelque chose de plus positif, voire enjoué, et qui viendra clore cet EP.
C’est un titre important pour moi, venu peu de temps avant un drame personnel mais prévisible, et qui viendra rassurer et la Bête, et sa Famille, sur les raisons même du choix de mon métier : Je fais ce que je veux, je ne dépends d’aucune autorité, et ce que je fais, je ne le dois qu’à moi. Le bon et le mauvais. J’assume, mais au moins, ce que je fais, je ne me le fais qu’à moi-même, et je n’use jamais de la Force sans en avoir été la première victime.
Un boucher, fait son travail de boucher. Un soldat fait son travail de soldat. Un Compositeur fait son boulot de Compositeur. Point barre. Vouloir changer la nature de quelqu’un au point de le savoir malheureux, c’est une certaine forme de fascisme. Et comme le monde s’empresse de faire croire au peuple qu’il est incroyablement libre et savant, le peuple ne s’en plaint pas. Mais le monde tourne dans une sorte d’Unité qui lui est propre. Je tourne à mon rythme. Je ne ferais pas le boulot du boucher, car ce n’est pas mon boulot. Je fais, ce que je sais faire, et je marque de mon empreinte cet endroit bizarre qu’est le monde, à travers la Création.
Loin de moi l’idée de vouloir séduire avec ma Musique, même si la sensualité peut aussi faire partie de mon travail, le monde dans lequel nous vivons est le reflet de ce que nous en faisons, directement. Mais rien n’est sans incidence. Rien ne reste impuni, et il y a forcément un “Après”, dans lequel nous devrons régler nos comptes, soit avec le Grand Patron, soit avec Ceux que nous aurons offensés… Malgré ces insinuations métaphysique, je me sens très lucide, et je sais que je devrais, comme Vous qui me Lisez, un jour, rendre ce genre de comptes.
L’Humanité dans la Bête, est toute aussi importante que la Brutalité en l’Etre Humain. En ce sens, j’aurai “Réussi ma vie”, car ce que je fais n’appartient qu’à Talion Law, et c’est dans la Loyauté et dans la Protection de ceux qu’il aime qu’il exprime la violence de ses sentiments, et pas en créant le chaos ou l’incompréhension autour de lui.
37 ans de bons et loyaux services, dans la même boîte : TALION LAW. Je créé, je gère, j’organise, j’encaisse aussi, pas mal, car les défaiseurs de rêves sont nombreux, “Musicien, ce n’est pas un boulot”, “Tu devrais bouger un peu de temps à autre, voir le monde” (Sic), “Et l’argent ? C’est important l’argent !”, mais ceux qui m’ont dit ça, n’apportent qu’un soutien à leur travail qui n’est souvent que ce qu’on leur a dicté, comme à d’autres. Ils sont remplaçables, alors que moi, non content d’être ce que je suis, je continuerai à l’être, même après ma mort.
Aimer quelqu’un et être aimé par lui, est une Force. C’est beaucoup plus difficile que de se mettre soi-même en valeur. Et c’est un des points cruciaux du Talion : Faire de sa vie une Histoire qui saura intéresser, non pas pour sa visibilité sur les réseaux sociaux, son paraître auprès de ses amis ou de son voisinage, mais pour les témoignages de ceux qu’il aura fréquentés, et dont ces réseaux ne sont qu’un Leurre pour Gens de Coeur.
Je suis heureusement très imparfait, et, je verrais ça comme une sorte de qualité à notre époque. Et, si j’étais “Parfait”, croyez-vous vraiment que j’aurai fait le la Musique mon travail ?
Fini de causer, je vous laisse en compagnie des sons de la “Bête Humaine“… :